Source: Lanecs
"Aujourd’hui, en France, la fosse commune existe encore, nourrie par des centaines de nouvelles victimes tombant toutes les semaines, et malheureusement, ce n’est pas une image.
Pour elles il n’y a aucun tapage médiatique, aucune révolte et socialement rien n’est prévu. Ces victimes sont les entrepreneurs.
Les intéressés sont poursuivis et nous le comprenons, par le système judiciaire, les banques, et très souvent par les créanciers, dans le cadre de la liquidation. Ces hommes et ces femmes fragilisés ont l’impression de subir au quotidien une véritable torture psychique, sombrant pour certains dans la dépression, le dénuement, l’isolement jusqu’à très souvent l’explosion de la cellule familiale; quand un suicide ne survient pas."
Pourtant tout avait bien commencé, l’entrepreneur au moment de la création ou de la reprise de sa société est accompagné pas à pas, défendu, protégé. Toutes les structures existantes aident l’entrepreneur en tant qu’entité économique, on ne voit en lui qu’un vecteur de réussite et de plus value pour le pays. Mais quand la machine s’emballe…"
Pourquoi un chef d’entreprise qui échoue est-il considéré comme un paria?
peu importe
les raisons qui sont à l'origine de l'état de "cessation des paiement",
peu importe
si le dirigeant a commis ou non des fautes de gestion,
peu importe
qu'il soit victime de l'absence de conseils ou des erreurs de son conseiller fiscal ou légal
s'il est victime de concurrence déloyale contre laquelle il n'a pas su ou pu se défendre
peu importe...........................
Quelque soit le cas de figure, délinquant ou victime, AVANT TOUT, on privera le dirigeant de son gagne pain: sa société, son entreprise. Elle sera gelée, contrôlée, mais quoi qu'il en soit, il n'y aura plus jamais de retour en arrière et cette "faillite" sera inscrite en lettres de feu durant toute la vie du dirigeant. Quand la persone morale n'existera plus, il y aura toujours des traces du dirigeant , de l'entrepreneur qui a "failli".......même si il se "redresse".
Il va tomber dans un engrenage généré par une succession de textes de loi incohérents qui simplement ignorent purement et simplement ce qu'est un chef d'entreprise.
Qui était-il avant de sombrer?
C'était un "odieux patron", qui après des années de travail souvent à plus de 90h / semaine se retrouve du jour au lendemain à vivre largement au dessous du seuil de pauvreté, alors que ses propres employés , outre toucher un confortable chômage, reprennent derrière lui, en auto entreprise, les marchés, les contrats, les chantiers laissés en suspend .........
L'enchainement des textes de loi , de leur application , leur délais et quasi l'impossibilité de saisir la justice pour réviser un procès, fait en sorte qu'il ne puisse plus jamais se sortir de cette situation.
Le Tribunal de Commerce sait qu'il condamne le chef de l'entreprise qu'il décide de liquider à une mort sociale et professionnelle, voire rapidement à la mort tout court
Son recours? un appel et la cassation.......mais à un stade où il n'a plus aucun moyen financier. Et pour faire quoi? demander à des juges de revenir sur les décisions de leur confrères?
La durée d'un appel, plusieurs mois après la "mort" de la société, est en moyenne de 15 minutes.....
La cassation? Elle ne réaximine pas le dossier, mais vérifie simplement que les textes de loi ont bien été appliqué et le dirigeant ne va même pas comparaitre...
Comment nait ce paria?: on fait entrer d'un côté du "broyeur" un être humain confiant en la justice, un chef d'entreprise plein d'idées et d'enthousiasme, et il en sort un être méprisé, accusé et insulté, mis souvent en garde à vue, et dans tous les cas un rebus de la société dans laquelle il n'aura plus jamais sa place.
APRES LA LIQUIDATION CELUI QUI ETAIT UN ETRE HUMAIN N'EXISTE PLUS. LA SOCIETE N'A PREVU AUCUNE PLACE POUR LUI. VOUS NE TROUVEREZ RIEN SUR INTERNET A CE SUJET.