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Toute entreprise, quelle que soit sa taille et surtout lorsque les besoins de trésorerie augmentent, peut être déloyale envers son fournisseur. Le plus faible subit toujours la loi du plus fort. C'est la loi de la jungle.
Toute entreprise, quelle que soit sa taille et surtout lorsque les besoins de trésorerie augmentent, peut être déloyale envers son fournisseur. Le plus faible subit toujours la loi du plus fort. C'est la loi de la jungle.

Récemment pris à témoin part une TPE face à un grand groupe, Nexity pour ne pas le nommer, j'ai pu assister en direct à l'évolution de la relation fournisseur /client entre les deux parties où une agence de #Nexity, en toute mauvaise foi, a commandé des travaux auprès d'un artisan ,qui vient de démarrer son activité, pour lesquels elle savait n'avoir pas recueilli au préalable les fonds auprès du syndicat de propriétaire qu'elle représente.

Le plus scandaleux dans l'histoire, c'est que face aux relances nombreuses de cet artisan, et le syndic et le syndicat, n'ont non seulement donné ni de solution pour le paiement ni une échéance, mais face à la volonté de la part du fournisseur de faire valoir son droit à la propriété, ce dernier s'est vu menacé d'être dénoncé pour vol! Oui , vous lisez bien, les vrais voleurs font de l'intimidation auprès du volé! J'étais présent à cette conversation téléphonique mise en haut-parleur, car si j'étais au courant des pratiques scandaleuses des grands groupes face aux TPE/PME, j'aurais eu par contre du mal à croire que cela puisse aller aussi loin.

Je me suis alors posé la question s'il existait une liste des "clients à fuir à tout prix".

En cherchant je suis tombé sur un article faisant référence à l'Association Croissance Plus qui suggérait, comme une solution peu noble mais nécessaire, la "délation" des grands groupes/infrastructures souvent responsables des difficultés de trésorerie des entreprises déjà largement touchées par la crise :

Selon l'étude réalisée auprès d'un millier de prestataires par la médiation inter-entreprises et Croissance Plus publiée ce jeudi dans Challenges, un certain nombre de grandes entreprises entretiennent encore des relations extrêmement mauvaises avec leurs clients et continuent de ne pas respecter la loi en matière de délais de paiement. C'est la seconde fois que la médiation décide de citer les mauvais élèves. De son côté, l'association CroissancePlus avait déjà fait savoir qu'elle était favorable, pour cas de force majeure, à la délation.[..........]

Cet allongement des délais de paiement est un véritable problème structurel. Les grands groupes se sont organisés pour allonger au maximum le paiement de leurs fournisseurs. Ils ont construit un système qui retarde énormément les délais de paiement et qui donne aux PME un rôle de banquier qu?ils n?ont pas à assurer », s?insurge Brice Pineau, le PDG d'Harvest, un éditeur de logiciels et président de la Commission PME/Grands groupe de Croissance Plus. Dans la salle, certains chefs d'entreprises présents ont signalé des retards de paiement de 180 jours...(source Délais de paiement : qui sont les bons et les mauvais payeurs ? latribune.fr Fabien Piliu | 21/11/2013)

Pour mémoire, la loi de modernisation de l'économie (LME) votée en 2008 fixe le délai de paiement maximum à 45 jours fin de mois ou 60 jours après émission de la facture.

Alors comment se défendre?

Je suggère , dès que vous êtes en présence de clients d'envergure nationale ( et pas seulement) de suivre scrupuleusement la procédure légale d'une émission de devis jusqu'à celle concernant la facturation et de ne pas hésiter à HARCELER de mails , d'appels, de courriers AR votre client dès le premier jour de retard et d'inclure dans vos documents la "clause de réserve de propriété", qui vous permettra de suspendre le service ou de mettre hors état de fonctionner le matériel fourni et qui peut être rédigée ainsi en bas de vos documents :CRP:« Le vendeur reste propriétaire du bien jusqu'au parfait paiement du prix selon l'article 1583 du Code civil »

L'idée de dénoncer auprès d'une association comme Croissance Plus , qui le suggère, est surement un atout à ne pas négliger, mais n'hésitez pas à publier et republier sur vos propres plateformes ou même au niveau des commentaires des articles traitant ce sujet , vos histoires d'impayés en citant tranquillement les noms de vos clients agissant en toute mauvaise foi. Si cela ne servira pas à recouvrer vos créances, cela permettra au moins d'alerter les autres entreprises et multiplier ainsi auprès de ces structures les procédures légale de recouvrement.

L'association recommande aussi aux entreprises de se prendre en main et de ne pas commencer à travailler tant que la facture n'a pas été émise. « Il faut briser l'omerta. Si plusieurs PME dénoncent les pratiques d?un donneur d?ordre et font connaître son comportement, sa direction achat peut certainement rectifier le tir. Les dirigeants de PME qui ont déjà facturé des intérêts de retards à leurs fournisseurs ne sont pas légion », avance -il. Autre solution : user de la clause de réserve de la propriété qui permet aux fournisseurs de bloquer le fonctionnement de la machine livrée, d'interrompre la prestation de service fournie.

La loi de la jungle

"Ces résultats montrent une prise d'otage des PME par les grands groupes. Il faut savoir qu'un jour de retard de paiement c'est un milliard en moins de trésorerie pour les TPE/PME", regrette Stanislas De Bentzmann, le président de #CroissancePlus.

(source Délais de paiement : qui sont les bons et les mauvais payeurs ? latribune.fr Fabien Piliu | 21/11/2013)

En cas de litiges et de questions n'hésitez pas à nous contacter à info@aidentreprise.fr. Nous répondons gratuitement.

Tag(s) : #BONS PLANS TPE PME, #ABUS CLIENTS

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