Bonsoir;
En faisant de multiples recherches sur d'éventuels témoignages des victimes de mandataires judiciaires, je suis tomber sur votre blog.
J'en profite donc pour vous envoyer mon témoignage.
Je suis toujours en liquidation judiciaire et cela depuis décembre 1994. Cette année je fête donc (si je peux m'exprimer ainsi) ma 23° année de calvaire.
Entreprise générale du bâtiment créée en nom propre en 1990 après un licenciement économique, car déjà, à l'époque je n'avais pas les 50.000F00 pour me mettre en SARL.
L'histoire commence très mal car en Septembre 1994, personne ne m'a mis au tribunal de commerce. C'est moi qui étant confronté à plusieurs impayés me suis rendu au tribunal un soir pour demander conseil. Et sans le savoir, je me suis adressé à deux personnes qui se trouvaient là, un mandataire judiciaire et un juge commissaire. Qui m'ont déclaré en sessation de paiement. Et comble du hasard (si l'on peut dire) ont été par la suite, le juge commissaire et le liquidateur en charge de mon dossier. A l'époque je croyais bien naïvement que, de toute façon, rien ne pouvait m'arriver, n'ayant absolument rien à me repproché (c'est ce qu'on appelle, se jeter dans la gueule du loup).
Mon premier réflexe a été de chercher de l'aide auprès d'associations de défense, mais en 1994 je n'avais pour cela, que l'annuaire des pages jaunes. Je finis malgré tout par tomber sur un consultant qui me déclarait que mon affaire n'était pas l'affaire du siècle et qu'il allait m'envoyer son rapport après m'avoir réclamé la somme de 400F00. Je n'ai plus jamais entendu parler de cette personne. Voyant les évéments s'accélérés, je me suis adressé à un avocat. Qui lui, après sa première entrevue avec le liquidateur, me déclara qu'il avait subi des pressions et de ce fait il ne souhaitait pas 'avoir de mauvaises relations avec ce liquidateur qui d'ailleurs lui confiait parfois des affaires. Il renonça donc à prendre mon dossier (à ce jour, je dois reconnaître que c'était certainement le plus honnête), mais sans me rembourser les 3000F00 de provisions versés.
Un deuxième avocat suivi (à partir de ce jour, je devins un client fidèle des crédits à la consommation). Avec lui, c'était différent, mais les seuls résultats qu'il a obtenu, c'est la vente de deux appartements que j'avais rénové et mis en location pour financer les études de ma fille Vente qui n'a rien rapporté puisqu'elle n'a couvert que le crédit restant à rembourser. Puis il m'a demander
de porter plainte contre X (à titre personnel, c'est à dire qu'il n'est même pas intervenu dans la constitution de la plainte). Résultat, le liquidateur m'a attaqué au tribunal de grande instance pour demander la saisie vente de mon habitation principale pour une mise à prix de 10.000F00 de l'époque, soit 1500F00. Ce qu'il a obtenu sans la moindre difficulté.
Evidemment, j'ai pris un troisième avocat, qui lui se disait une poiture de la négociation. A l'époque je pensais qu'il fallait appaiser les choses et trouver un arrangement avec le liquidateur pour m'en sortir. Pour voir j'ai vu, cet avocat, qui répétait sans cesse que les mandataires judiciaire, ainsi que les huissiers de justice étaient des professions protégées et donc au-dessus des lois, n'a oeuvré et donc plaider que dans le sens du liquidateur judiciaire. Résultat, il a immédiatement enlevé la plainte contre X, laissé tomber l'appel pour la saisie de mon habitation principale et surtout sabordé ma dernière pièce maitresse qui était une action contre la banque pour soutien abusif. Les différents frais d'avocats m'ont coûté environt la somme de 15.000€00.
A l'époque des déclarations des différentes créances s'élevaient à 704. 890F00 soit 101.460€00. (avant la moindre vérification)
Après 23 années de procédure je connais parfaitement les différentes techniques de ce liquidateur pour arriver à ces fins.
En 2008, j'avais suffissement pris du recul (et un emploi régulier) pour me remettre dans l'étude des créances restantes. Je m'apperçus qu'après celles remboursées, et celles éteintes car les créanciers ayant été eux mêmes liquidés, le montant était dorénavant de 35.000€00 voir 40.000€00 en se laissant une marge.
Une fois de plus, très naïvement, je pensais qu'il me suffissait d'obtenir un prêt, pour rembourser le tout et en finir définitiment. Premièrement, je m'apperçus en démarchant ma banque et apès d'autres établissements qu'il était impossible d'obtenir un prêt pour remboursement des dettes!! Je finis donc (une fois de plus ) de contracter un prêt personnel de 20.000€00 sur sept ans et à 14%. Puis je tentais une approche auprès du liquidateur pour avoir un accord de remboursement des créances. Celui ci me déclara qu'il restait 80.000€00 + 8000€00 de frais. En faisant remarquer qu'avec les éléments des créances déjà remboursées et éteintes il restait au maximum 40.000€00 je me suis vu répondre (quant bien même, il me fallait tout de même rembourser le tout c'est à dire 88.000€00, j'étais donc en face d'une fin de non recevoir.
Techniques du liquidateur, isoler le débiteur, et surtout faire trainer la procédure par tous les moyens afin que les créances définitives ne soient pas déposées au tribunal (ce qui lui permet de fixer elle-même le montant soi-disant du). Et surtout, ce que ce liquidateur est particulièrement frient, c'est d'attendre l'opportunité de bloquer une succession chez le notaire. Et c'est imparable
j'ai eu à ce titre deux témoignages ou le liquidateur, après le décès du débiteur a tout rafler chez le notaire et un autre débiteur (en liquidation) où le liquidateur a encaisser la sucession de ses parents décédés. Evidemment, il m'est impossible de résumer le tout en quelques lignes. Alors depuis quelques temps j'ai décider d'écrire mon histoire dans son intégralité voulant qu'il reste une
trace après moi. Il a bien eu une commission parlementaire (sans déboucher sur une réforme quelqu'elle soit) mais qui ne s'intéresse qu'aux grosses affaires qui traitent des prêts accordés aux liquidateurs et détourtements de plusieurs million d'Euros. Mais (à ma connaissance) rien sur les pratiques scandaleuses des liquidateurs envers les petits artisants, commerçants, entrepreneurs qui sont dépouillés pour le seul bénéfice de ces mêmes liquidateurs qui bien sûr ne sont jamais inquiétés. La, on pourrait parler aussi de l'esprit boutique, ainsi que la bienveillance des procureurs envers les mandataires judiciaires, ne pouvant poutant pas ignorer leurs pratiques relevant plus de voyoux que des hommes/femmes de loi. Il suffit de prendre connaissance sur le net des innombrables témoignages qui en passant ne sont pas porteurs d'espoir, bien au contraire.
Cordialement
TEXTE INTEGRAL NON MODIFE
9, rue de Kingersheim